CARNET DE VOL DES AILES N°4
Le mot du Président
Mais alors, nous sommes déjà en hiver ?
La rentrée des classes a depuis longtemps sonné le glas des vacances oisives, parents encore en activité et enfants écoliers ont repris le train-train de leurs dévotions professionnelles.
Cela fait longtemps que les retraités (ées) vivent dans un certain désœuvrement et font ce qu’ils veulent de leur vie, pas toujours ! Ou, ils encombrent sans retenue le soir et le dimanche, les allées des supermarchés ou autres magasins à ouverture indéfinie.
A l’exception de quelques courageux bienvenus ! victimes du syndrome du « boulotàtoutprix » ce sont ceux des équipes du mardi et du jeudi des Ailes Limousines, qui se font l’honneur d’avoir une retraite utilement bien remplie, pour le bonheur des aéroplanes en restauration.
Alors que le soleil se met à décliner de plus en plus tôt, que les températures chatouillent le chiffre 0, parfois le dépassant allègrement vers le plus bas, les « vieux » ont été déposés depuis belle lurette devant la cheminée ou le radiateur pour maintenir le plus longtemps possible les bénéfices physiques engrangés lors de leur séjour au soleil et, ou, pourquoi pas, sur la plages sablonneuses en gardant les arrières-arrières petits enfants ! Il est vraiment vieux celui-là !
Pour les jeunes et les moins jeunes filles, c’en est fini du monokini ou de la robe légère portée élégamment, tout est au placard, contrairement aux feuilles qui déshabillent les arbres, ici on s’habille chaudement, pantalon, bottines, gros pull, cache-col et bonnet vont passer ces journées maussades réunis sur un corps frileux, et ceci pour longtemps.
Les regards sont fatigués, rien d’agréable ne se présente à l’objectif, ils ne peuvent plus admirer ce que la nature leur propose aux beaux jours, toute la nature dont nous faisons partie hiberne ! Dommage…
Ceci pour en arriver à vous dire que du coté de nos aéroplanes (nous pouvons écrire au pluriel, car il y a le Broussard mais aussi le Luscombe) pour eux la vie en cette fin de saison va être beaucoup moins turbulente du côté du changement d’air, fini les atterrissages sur des terrains inconnus, fini les caresses du public émerveillé, fini les Miss en tous genres qui montent tout sourire pour les photos publicitaires et…pour parfumer la cabine, fini les vols au dessus de la ouate protectrice des nuages, fini les applaudissements nourris du public, à chaque démarrage du moteur et à chaque démonstration, les vedettes vont au garage se faire oublier un certain temps, pour se laisser ausculter annuellement les entrailles, c’est beaucoup moins gai, encore moins pour les « chirurgiens » et « infirmiers » qui vont s’attacher à cette tâche fastidieuse, précise et complète, car par ces grands froids, il est parfois impossible de travailler avec des gants, l’onglée vous incite à rentrer bien au chaud en abandonnant les outils !
Ce travail, c’est le prix à payer pour avoir des avions en forme dés le printemps prochain! Merci aux équipes qui bichonnent annuellement et amoureusement nos avions.
Dans ce numéro 4 du Carnet de Vol des Ailes, qui nous l’espérons, vous passionnera, vous découvrirez:
- Le portrait d’une femme dynamique qui s’investit dans notre association, qui pilote depuis fort longtemps et qui cette année s’est formée sur le maniement du Broussard ! Honneur aux femmes.
- Les récits sur les différents meetings auxquels le vaillant Broussard a participé, Belvés, Couhé-Vérac, Légend’Air. La découverte à Toulouse d’AEROSCOPIA et de la très riche collection des Ailes Anciennes de Toulouse.
- La visite, en VIP ! du centre de formation des pilotes de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) et du musée de l’hélicoptère, tous deux basés à DAX.
- Vous aurez un récit étonnant sur le crash en 1924, d’un biplan sur la commune de Saint Quentin en Charente. Des commentaires, vus de l’intérieur et vu par les visiteurs, sur L’indéniable succès de « nos » journées du patrimoine. Une information précise sur l’historique de la création des Ailes Limousines et de Légend’Air.
Et plein d’autres choses super intéressantes sur la vie des Ailes Limousines…
Bonne lecture à vous tous.
Joël GROS
PORTRAIT
Annie LASECHERES
Cette fois ci, pour le portrait, nous allons mettre à l’honneur urne femme, et oui aux Ailes Limousines il y a aussi des femmes actives ; dommage qu’il n’y en ait pas plus !
Oh! Nous sommes très loin d’atteindre la parité, mais celles qui nous accompagnent dans nos tâches sont exceptionnelles.
Nous pressentons bien que certains d’entre vous (les hommes) ne seront pas en accord avec cette définition, mais messieurs, vous en avez une d’entre elles qui vient parmi vous tours les jeudi pour mettre les mains dans le « cambouis », d’autres qui s’occupent de la boutique, certaines ont été secrétaire et trésorière puis, quelques unes alimentent la tablée du déjeuner ou du goûter avec leur bons petits plats or de superbes et gouteux gâteaux, ce n’est pas rien tout cela ! (il est aussi possible que tout cela soit préparé, évidement avec amour, pour qu’elles ne vous aient pas tourte la journée dans leurs « jupons» ???) Aller Mesdames, venez plus nombreuses nous rencontrer dans la chaude ambiance d’équipes motivées, soudées et pleines d’humour…non, non, pas en ce moment, c’est trop glacial !
Bon, Annie nous en venons maintenant à toi qui, nous allons le découvrir, a eu de la volonté, de la ténacité, dur dynamisme, pour aller au bout de tes rêves, rêves qui ne sont pas encore tous arrivés à leur terme, grands nombre de projets fourmillent encore dans ton esprit !! et comme l’a si bien écrit St Exupéry, « faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve » cela doit bien être ta maxime …
Donc, en 1963, dans une ferme située prés de l’aérodrome de St Junien apparaissait sur terre un beau bébé que ses parents appelleront Annie, il parait qu’elle était déjà pleine de volonté…
La proximité de l’aérodrome et les évolutions des avions dans le ciel de St Junien ont été, depuis sa plus tendre enfance un fort révélateur sur la marche à suivre vers la suite de son existence, dur moins dur côté des loisirs pour commencer.
Dés l’âge de 10, 12 ans Annie fait ses débuts avec l’altitude, comme sauter de la barge de la grange sur un tas de sable disposé en contrebas, ceci accrochée à un drap en guise de parachute, ou sauter après une corde attachée au faitage de la charpente et se laisser glisser vers le sol pour connaitre l’excitation du saut..
Elle ne sait plus comment ce sont terminés ces « entrainements » quand les parents ont découvert les risques que prenaient leur fllle ! C’était véritablement les apprentissages préliminaires au vrai saut en parachute. Il fallut attendre les 17 ans pour pourvoir formellement goûter aux joies et à l’adrénaline générée par les sauts d’avion.
C’était un peur compliqué, d’une part financièrement, d’autre part avec le trajet par la route pour rejoindre LE BLANC (Indre) ou avait malheureusement immigré le CERPCO (Centre Ecole Régional de Parachurtisme du Centre Ouest, à l’origine basé sur la commune de FEYTIAT dans la banlieue de LIMOGES) elle réussissait malgré tout à se faire transporter par des amis parachutistes.
Après les cours théoriques et physiques au sol, devenue apte à se lancer dans le vide, elle a embarqué « gonflée à bloc » dans le DORNIER (DO 27) l’avion largueur de l’époque. Pas facile les premières fois, et les autres aussi ! Car la porte grande ouverte sur le vide, avant de s’élancer il faut s’assoir sur le « marche pied » de l’avion et, sur l’ordre du responsable de saut, se projeter vers l’avant de l’avion, si dans la chute l’on est dans la bonne position l’avion doit toujours être dans votre ligne de mire pour le voir s’éloigner rapidement au dessus de vous, que nenni ! en une vingtaine de sauts Annie n’a jamais vu d’avion …elle se demandait même d’où elle venait !
Lors d’un saut effectué avec des figures non imposées et indéfinissables, notre Annie voit son parachute passer entre ses jambes au moment de l’ouverture, ouverture qui fut assez brutale !
Les parachutes de l’époque étaient hémisphériques avec une fente verticale sur le côté permettant de se diriger, un bien grand mot… Pour libérer graduellement le parachute et pour ne pas avoir un trop gros choc à l’ouverture, un extracteur (petit parachute équipé d’un ressort) tirait sur une « chaussette » enveloppant le parachute.
Lors d’un saut, la chaussette est restée coincée provoquant une ouverture partielle du parachute, d’où une descente rapide avec une arrivée à l’extrémité du terrain occasionnant par la même une marche forcée pour rejoindre les hangars de pliage.
Bon, bien réfléchi, sans aucune évolution notable, il est préférable de laisser ce sport de côté. Mais pendant les montées en altitude, ayant eu le temps d’observer attentivement, non sans intérêt, le travail du pilote ; il serait peut-être préférable d’être confortablement assise dans un cockpit ! l’idée du pilotage d’avion finit par germer dans la tête d’Annie !
Eh puis, il faut gagner sa « croûte » pour assumer la vie de tous les jours et ses passions… Alors en 1984, étant de ces femmes qui ont un caractère à vouloir garder une grande indépendance au travail, on est jamais mieux servi que par soi même ! Avec son frère comme associé, Annie crée son entreprise « Centre Ouest Ambulances » qui à compté jusqu’à 11 assistants !
Mais elle ne « lâche pas le morceau » en ce qui concerne la voie des airs ! En mars 1987 Annie rejoint l’Aéroclub RVI pour débuter vers le brevet de pilote.
Un jour d’entrainement de maniabilité, sentant qu’Annie avait de la ressource, le moniteur lui dit de mettre l’avion en situation de « décrochage », une fois celui-ci bien établi le moniteur botta du palonnier ce qui a eu pour conséquence de faire partir l’avion en vrille, après un gros juron hurlé, le réflexe malheureux de la pilote novice fut de s’accrocher au manche, ce qui lui valut une bonne tape sur la tête, quant au moniteur content de lui, il remit l’avion en ligne de vol normal, la surprise passée, la jeune novice en redemanda…Ce fût une expérience déterminante pour la suite de sa carrière aéronautique !
Après plusieurs heures d’instruction, voila notre Annie prête pour le premier vol solo.
Alors c’est parti pour faire le tour de l’aéroport de Limoges Belgarde avec retour sur la piste sous le regard attentif de l’instructeur pour qu’il évalue précisément la qualité du vol.
Mais cela ne c’est pas du tout passé comme cela ! Annie à pris ses « aises » et son indépendance.
Le ciel étant dégagé, pas de trafic, les ordres s’il y en a eu, oubliés, après un décollage dans les règles de l’art ? Annie prends la direction de l’aérodrome de St Junien, atterrit, met en place son avion sur le tarmac, va dire bonjour et boire un verre (elle nous l’a assuré, sans alcool) avec les amis du club de St Junien, papote quelques minutes et reprends l’air pour Limoges sans aucune dificulté et en toute décontraction, voyage parfait.
Imaginez la « tête » de l’instructeur dont l’inquiétude avait viré dans le rouge…La « musique » jouée à la descente d’avion n’étant pas compatible avec les félicitations espérées par Annie pour avoir accompli cet exploit… !
Sans avoir cette fois çi fait d’entorse au règlement, le brevet est obtenu le 08 septembre 1988.
Appareils pilotés lors de sa formation : Robin DR 400, Fournier RF6, D112, Wassmer 4-21.
Puis en 1989, lors de ses vacances, Annie part au Canada, pas pour faire du tourisme, non, mais pour apprendre à piloter et obtenir la qualification bimoteur (Piper PA 23 Aztec ) elle réside chez Grond’Air Aviation à St Frédéric de Beauce, non loin de la ville de Québec.
Toutes ces qualifications engrangées ont un objectif avoué, faire une carrière professionnelle en tant que pilote ! Mais le rêve de ce métier tant désiré va s’envoler avec des problèmes de vision incompatibles pour devenir pilote professionnelle. Cette grande déception ne l’empêchera pas de continuer à vouloir encore évoluer dans le domaine aéronautique.
Annie ne voulant pas en rester là dans son évolution aéronautique, en 1989 elle se fixe un nouveau chalenge, passer la qualification voltige !
Elle prend aussi l’habitude d’aller voir ce qui se passe hors de France. 1990 voit son départ aux USA avec son copain Jo pour suivre une instruction voltige sur PITTS, chez Harvey and Rhin Aviation, basé à LAPORTE au TEXAS, (Annie y fera une très belle rencontre en la personne de Debby Rhin, à l’époque championne du monde de voltige !) mais l’instructrice Française promise était au championnat du monde de voltige à Yverdon ! l’instruction se fera donc en Américain avec un terrible accent Texan. Après une dizaine d’heures sur Pitts, les vacances se terminent dans le ciel Américain par un périple en Cessna 172 , Texas, frontière Mexicaine, Oklahoma, Arkansas, Mississipi, Louisiane, ce n’est pas si mal !
Au cours de cette balade, en Oklahoma, à cause d’un orage très menaçant, un atterrissage rapide non prévu au programme s’effectue, le responsable de l’aérodrome apprenant que des Français ont atterri, celui-ci téléphone à une amie d’origine Française (qui à suivi son GI après la guerre) pour qu’elle leur rende visite, Annie, son copain Jo et leur accompagnatrice voient arriver une immense voiture sur le parking. Après les présentations d’usage, la conductrice leur propose de les héberger pour la soirée et la nuit… Elle est pas belle la vie ! (Ricard en apéro, avec les paillettes en sus dues à son âge très avancé …)
Tout cela ne suffit pas à Annie, il lui faut un peu plus de sensations fortes, en 1991 elle s’engage formellement dans l’apprentissage de la voltige aérienne, avec Bernard CHAUVREAU comme instructeur, dans la même année elle obtient sa qualification premier cycle voltige! Avec le début du second cycle.
Lors de cette même époque, Annie vole sur le « zizi » du père COUYAUD (qui se trouve dans nos locaux).
C’est alors que « débarquent » les incontournables d’une vie de couple, la maison à construire, les enfants, ce qui fait que la vie aérienne sera mise entre parenthèses, c’est une longue période d’abstinence, de traversée du désert, qui s’étendra de 1995 à 2003, année ou la tentation est plus forte que tout ; pour certaines femmes se sont les pâtisseries… pour Annie c’est piloter et parcourir les grand espaces aériens, encore et encore. L’Aéroclub retrouve en même temps un peu de féminité.
Cependant, quelques années plus tard, voyant souvent décoller le Broussard des Ailes Limousines, elle se dit, pourquoi ne pas venir découvrir cette grosse et ancienne machine. Annie adhère à notre association en 2015 et dès cette année là elle tâte du « manche à balais » avec Patrick comme instructeur, après bon nombre de vols en binôme, Annie est désormais qualifiée pour piloter notre valeureux ancêtre… ce n’est pas de la constance dans les idées tout cela !
Merci Annie d’avoir accepté de te « livrer » sur ta vie aéronautique, continue de vivre tes rêves passionnément. Merci aussi, avec quelques autres femmes, d’apporter une touche féminine bienfaisante et sympathique dans notre monde presque essentiellement masculin.
Visite découverte
Musée de L’ALAT
Musée de L’ALAT
(Aviation Légère de l’Armée de Terre)
Destination DAX, Station balnéaire réputée…
Nous ne la verrons pas, la belle station ! Journée dédiée uniquement au centre de formation de l’ALAT et à la visite du musée.
Ce mardi 11 mars, Il faut sauter du lit de très bonne heure pour prendre la longue route, encore une fois ! et celui qui vous écrit ces lignes n’est pas un grand favori du lève tôt, c’est plutôt un noctambule ! Enfin, nous allons passer une belle et riche journée.
Bref, une fois la route avalée avec dextérité et sécurité, conduits par notre Président homme à tout faire, le groupe des « représentants » des Ailes sont accueillis chaleureusement par les responsables du musée qui, après les présentations d’usage, nous guident directement au centre militaire de formation au pilotage des hélicoptères.
Les formalités d’entrée validées, sécurité militaire oblige, nous pénétrons dans l’antre de l’école de pilotage des hélicoptères de l’Armée de l’Air.
Après une visite guidée des locaux de la base, nous sommes admis au centre névralgique de la formation, deux simulateurs nous sont dédiés pendant plus d’une heure trente, avec un instructeur qui nous « formera » brièvement sur le pilotage spécifique des voilures tournantes, puis chacun notre tour, nous allons tester nos compétences à manier un tel engin, tout en précisant, que certains d’entre nous sont pilotes « normaux » chevronnés et d’autres totalement incompétents à manier un « manche à balai ».
Après plusieurs essais et la transpiration faciale qui va avec, les pilotes en herbe se sont promenés dans l’espace aérien de Dax avec des manœuvres plutôt hasardeuses et non conformes au règles établies dans ce milieu, certains se sont même retrouvés sur le dos… La partie la plus « chaude » étant l’atterrissage sur les aires dédiées, inutile de vous préciser que beaucoup d’entre nous détruiront le matériel sur la base de DAX, et pas toujours ceux qui ne « savent pas faire » ! Heureusement pour nous c’était du virtuel, ouf !
Après toutes ces frayeurs, il est temps de passer reprendre de l’énergie dans les assiettes.
Après le café et le pousse café, non, non il n’y en avait pas, c’est interdit…
Retour vers le musée constitué d’une partie didactique développant les origines de la création de l’ALAT, les différents matériels utilisés, les champs d’opérations militaires, les évolutions du matériel et les hommes qui ont fait l’ALAT.
Deux salles sont réservées aux mécaniques utilisées, toutes étant présentées en éclaté pour découvrir le cœur des éléments propulsifs et de transmission vers les pales du rotor.
Cette partie là nous sera commentée avec précision et moult détails par le président de l’association, Mr Pierre-Yves BRAQUE.
La seconde partie nous fait rentrer dans le sérail des voilures tournantes.
Il y en a pour tous les goûts, depuis les premiers engins simplistes au pilotage « camionnesque » jusqu’à l’énorme Super Frelon qui avale goulument 800 litres de kérosène à l’heure, il faut espérer que notre Djinn nous soit plus économique…
C’est aussi : les Alouettes, Bell 47 G, Hiller 360, Dauphin, Sikorsky S 55, Vertol H 21 (Banane), Puma, Djinn, etc.
C’est merveilleux et fantastique de découvrir tout ceci dans un même lieu, restauré jusque dans le souci du moindre détail. Tiens, tiens, il y a quelques aéroplanes qui trônent dans ce milieu de la giraviation, dont un Broussard et deux Piper, aéronefs qui ont effectivement servi de « bête de somme » dans l’ALAT.
Notre guide, expert dans le domaine, nous livre tout les détails techniques de chaque appareil exposé, avec en sus un condensé des anecdotes les plus marquantes rattachées à leur pédigrée.
Et comme nous sommes des passionnés guidés par des passionnés, eh bien, le temps passe vite ! trop vite, qu’il faut déjà penser à prendre le chemin du retour.
A la sortie du musée, un passage obligé dans la boutique bien achalandée, avec un joli sourire féminin en guise d’au revoir… ! Merci à tous nos accompagnateurs guides et à l’accueil VIP qui nous a été réservé.
Un merci appuyé à Monsieur Jean-Michel BONNAVENT, retraité de l’ALAT qui nous à pris en charge et à organisé sans faille notre journée et nos visites.
Quelques heures de route nous attendent !
V Meeting Couhé Vérac,23 Juillet 2017, par Alain Rougerie
Mon premier meeting Couhé Vérac...
Depuis le temps que l'on me parlait de Coué Vérac, j'ai enfin pu décrocher une place à bord de Max pour me rendre dans les environs de Poitiers et assister au fameux meeting de la fin juillet.
En ce dimanche matin 23 juillet, 9H, tous les passagers sont ponctuels et s'affairent à faire les dernières vérifications et à sortir Max du hangar. Aujourd'hui, ce sera Jean-Charles le commandant de bord, assisté d'Annie en place de droite. Prendront place à l'arrière, Marie-Laure et La fille de Jean-Charles nullement impressionnée à l'idée de prendre place à bord de notre ancêtre, on voit tout de suite que malgré son très jeune âge, elle n'en est pas à sont premier vol, Eric et moi-même.
Un grand merci à Jean-Charles qui nous explique à voix haute toutes ses manoeuvres , vérifications et conversations radio pour notre plus grand plaisir.
Décollage en 21, cap au 320, après quelques minutes de vol nous sommes à la verticale de la carrière de Chambon au bord de la Briance.
Passé St junien, nous laissons Saillat et son éternel panache de vapeur blanche à l'odeur caractéristique sur la gauche de l'appareil.Nous sommes dans la Vienne, plus très loin de Couhé.
Les installations de Couhé sont en vue, il y a déjà du monde, c'est tout plat ici, la piste est au milieu des champs.Aussitôt posés, la surprise du chef, un DC3, et pas n'importe lequel, certainement le plus beau de France et surement d'Europe, aux couleurs d'Air France, basé à Orly, en superbe état et avec hôtesse en uniforme d'époque. Nous aurons la chance de monter à bord et de visiter le poste (encore une première pour moi). A notre arrivé, nous sommes accueillis par ceux qui n'ont pas eu la chance de venir en Broussard: la famille Pasquet ainsi que Jean-Noel, peut-être en oublie-je certains, qu'ils me pardonnent.
Sans plus attendre, nous déballons le totem Broussard et la table de camping qui nous servira à présenter nos "produits dérivés Les Ailes Limousines": T-shirts, mugs, patchs... il faut tout lester, c'est plutôt venteux ici. Pour le prochain meeting, il faudra penser à nous munir d'un portant et d'épingles à linge.
Un premier tour du parc statique pendant que Marie -Laure tiens notre stand me permet de découvrir un plateau plutôt fourni et de qualité: un duo de Nord 1101 Noralfa, Cap 21, Extra 330, un Broussard, à peine moins beau que le nôtre , j'ai été bluffé par le fameux Carbon cub, raide de neuf (2016), 180cv pour un peu plus de 400kg, je peux vous assurer que ça marche fort!
Déjà l'heure du repas, comme toujours lors de nos déplacements, nous sommes reçus comme des rois, déjeuner sous tente, belles rencontres avec des passionnés de tous horizons.
Dès la fn du repas, présentation en vol de tous ce qui était en statique le matin sans oublier MD 312 Flamant, patrouille acrobatique yellow sur Tecnam P2002 et démonstration de sauvetage en mer par un Dauphin de la Marine avec même un bonus: un T6 et C160 TRANSALL.
C'est promis, je reviendrai, mais avant, j'aimerais voir Belvès, histoire de découvrir une autre ambiance.
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Meeting de Belvès, 15 Août 2017
Il est 8 heures ce 15 aout, le hangar protégeant notre Broussard s’éveille, les portes métalliques par leur bruit à l’ouverture se chargent de nous dégourdir définitivement les esgourdes…
La météo n’est pas très favorable, après avoir fait les vérifications d’usage avec rigueur, il nous faut attendre que le ciel de Belvès soit dégagé pour que le 9 cylindres en étoile soit mis en action par Jean Charles notre pilote du jour, notre « chien jaune » Jean Claude, répondant toujours présent est là pour l’assistance technique.
Vers 10h30 nous pouvons enfin prendre la piste de décollage peu avant un Boeing low cost partant pour l’Angleterre, ce n’est pas le même monde !
Après 50 minutes de vol nous survolons la piste en herbe de l’aéroport de Belvès ou l’atterrissage se fait en douceur, notre bel avion est mis en place sur son emplacement d’exposition, « l’équipage » composé de, Annie,Florent, Mickael, Jacques et votre serviteur, descend chaleureusement accueilli par les responsables de l’organisation, qui de suite, nous proposent une place sous un « barnum » pour installer notre boutique.
Précisions géographiques et autres : Belvès est situé dans le Périgord noir à mi chemin entre Périgueux et Cahors, c’est un des plus beaux villages de France. Les dirigeants de l’aéro-club de cette petite contrée sont extrêmement dynamiques et depuis quelques années pour leur meeting ont un plateau riche en avions anciens et ou les Ailes Limousines sont systématiquement invitées.
Le ciel lâche quelques gouttelettes d’eau en fin de matinée, mais la journée sera dans l’ensemble agréable, le public sera présent et nombreux, la présentation des objets volants se fera dans son intégralité et notre valeureux Broussard, sous le commandement de Jean-Charles et l’assistance d’Annie, nous fera une surprenante démonstration applaudi par le public et par…ses passagers des Ailes présents autour de la boutique.
En fin de journée, sur le départ, les nouvelles de la couverture nuageuse sur Limoges ne sont pas très rassurantes pour voler et atterrir en toute sécurité, peut-être allons nous passer la nuit dans le Broussard ou dans un hangar ? Enfin quand tous les autres participants ont pris leur envol, une ouverture météo va nous permettre de partir, embarquement tardif rapide et décollage vers Limoges, nous ferons le trajet au dessus des nuages, quelques kilomètres avant notre destination finale une trouée nous laisse apparaitre le sol loin au dessous de notre vol, notre Max s’y engouffre, quelques minutes plus tard le bel oiseau à posé ses « pattes » sur le sol Limougeaud.
La nuit est proche, remisage du Broussard dans son lieu de repos, fin du voyage pour les participants.
Une très belle journée originale.
Légend'Air 2017
Notre participation annuelle à Légend'Air fait partie des incontournables de notre activité aéronautique. Cette année pas de présentation originale en matériel, seule la boutique offrait au public un plus large choix de produits dédiés à notre association. La boutique, si c’est un investissement non négligeable au départ, c’est aussi de bonnes rentrées financières tout au long de ces deux jours de fête aérienne.
Un membre des Ailes, Ecossais par ses habits typiques, Jean-Pierre Caillaux présentait régulièrement devant notre stand un « concert » avec sa cornemuse, vraiment génial !
Le Conseiller de Région, Gérard Vandenbroucke et une responsable régionale nous ont fait l’amabilité de s’entretenir sur notre stand avec nos membres présents.
Le Broussard quant à lui était présenté en vedette et c’est une vedette incontestée, particulièrement lors de la mise en route de son moteur Pratt & Whitney avec sa sonorité bien particulière, le public aime ça et applaudit à chaque fois ! Cette année il nous à fait une petite « crise de calcaire» la batterie l’a lâché au moment de partir en démonstration, vite relayée par une batterie auxiliaire.
Le samedi, le climat n’a pas été très favorable, une grosse averse toutes les heures environ, le public étant moins nombreux mais malgré tout fidèle, par contre le dimanche ce fut le succès habituel, beaucoup, beaucoup de monde à ne pas pouvoir se tourner, avec de superbes démonstrations et notamment plusieurs nouveautés, un formidable ballet de deux hélicoptères au son d’une musique accordée, la démonstration fabuleuse d’un planeur en voltige et fumigènes, sans oublier la chorégraphie de trois biplans dans le ciel azur, puis notre Broussard qui a réitéré la démonstration du meeting de Belvés, tous phares allumés, son poids et sa maniabilité limite les figures non imposées, il n’est pas apte à faire du retournement avec vol sur le dos ! Grand merci à Jean-Charles et Annie.
Quand au Luscombe, il était exposé en statique en attendant de recevoir sa nouvelle livrée et de participer activement en 2018 !
Le denier décollage de la soirée était réservé pour notre Max allant rejoindre son hangar à Limoges.
Pour les bénévoles, la journée n’est pas terminée, il faut démonter et ranger tout le matériel ! en pensant à 2018 qui devrait être une année exceptionnelle pour les Ailes.
Journée du patrimoine 16 et 17 septembre 2017
Depuis quelques années notre association voulait ouvrir notre atelier à un plus large public, pour faire connaitre notre activité et le travail effectué par nos bénévoles passionnés.
Avec aussi dans l’idée de tester si notre projet « espace muséographique » était viable avec les restaurations en cours et le matériel exposé en notre possession.
Mais lors des années précédentes, il était soit trop tard pour s’inscrire, soit nous n’étions pas « au point », soit il nous manquait une réelle volonté, alors, dés le début 2017 nous avons pris en main la résolution d’arriver au but de l’organisation de ces Journées du Patrimoine.
Contact est pris avec la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) du Limousin, des chamboulements avaient eu lieu au sein de cette administration ! « mais Monsieur ce n’est plus à Limoges, c’est à Bordeaux qu’il faut s’adresser » téléphone à Bordeaux « ah ! Mais Monsieur ce n’est pas nous, mais Poitiers qui prends tout en charge pour la région Nouvelle Aquitaine » il est vrai qu’avec les bouleversements des nouvelles régions, toutes les administrations sont un peu perdues…
Enfin après toutes ces tergiversations, l’inscription c’est faite dans les temps !
Il nous a fallu préparer le terrain :
- Des panneaux indicateurs ont été commandés et posés
- La collaboration étroite avec nos amis du Conservatoire Aéronautique du Limousin nous a permis, par des panneaux et dépliants explicatifs, de rendre notre atelier plus chaleureux et attractif, un grand merci à eux.
- Tout cela en place, nos volontaires guides restaurateurs sur leur 31 ont été très nombreux à être présents sur ces deux jours et ils ont permis de réserver le meilleur accueil aux visiteurs dans une ambiance cordiale.
Pour cette première, une certaine fébrilité nous gagne à l’approche de ces journées tant attendues (les 16 et 17 septembre) y aura-t-il du monde ? Les visiteurs seront-ils vraiment intéressés ? Notre aménagement sera-t-il à la hauteur ?
Le samedi matin avant l’heure, avant l’ouverture du portail, il y avait déjà des voitures qui attendaient sur le parking ! « notre » parking avec celui de chez Faure n’étaient parfois pas suffisants pour permettre à tout ce monde de stationner! Et pendant ces deux journées ce fut un ballet incessant de visiteurs, la plupart du temps curieux, intéressés et en famille, nos guides bénévoles en ont eu, pour certains, la voix cassée toute la semaine suivante…
Plus de 500 personnes ! Nous n’avions pas cru avoir un tel succès, cela nous conforte dans l’action que nous menons et nous dynamise encore plus, si besoin était !
Je vous laisse juger avec quelques impressions écrites de visiteurs et de nos bénévoles.
Commentaires de visiteurs :
Certains diront que cet hangar qui abrite les Ailes Limousines renferme des trésors de mécanique, d'autres qu'il contribue à la sauvegarde du patrimoine... Moi, à l'occasion des Journées du Patrimoine, j'y ai surtout rencontré des passionnés aux talents multiples, qui les yeux pétillants comme des enfants devant leurs jouets, racontent et commentent comment ils redonnent vie à ces avions qui ont marqué l'Histoire. Je ne peux que leur dire un grand bravo car partager un vol à bord du Broussard, ce que j'ai eu la chance un jour de faire grâce aux Ailes, ne se fait pas sans émotion. Et puis, en parcourant les panneaux d'exposition, j'ai pu aussi notamment me rappeler la femme d'exception qu'a été Maryse Bastié. Alors pour tout ça, merci d'avoir ouvert vos portes au grand public ! Martine Moreau |
Pendant notre sortie annuelle des journées du patrimoine de la section rétromobile CE Legrand, la visite du local des ailes limousines a été pour moi une expérience riche en découvertes et m'a permis de connaître un peu mieux l'activité de l'association et la passion qui anime les membres. Tout au long de la visite, les adhérents de cette association nous ont expliqué par les diférents pôles de démonstration, leurs activités : restauration de moteur d'avion, de structure d'avion, démonstration de train d'atterrissage, etc. La possibilité de monter dans un avion ou cockpit a été appréciée par beaucoup de monde.f Nous remercions au nom de la section rétromobile tous les membres de l'association des Ailes Limousines pour la qualité de leur accueil et du matériel présenté. Très bonne continuation à l'association qui contribue fortement à la sauvegarde du patrimoine français. Philippe LATOUILLE Président Section Rétromobile CE LEGRAND |
Comment dire, sinon que nous avons été accueillis comme des rois et traités ainsi !
L'accueil chaleureux et spontané nous a tout de suite fait comprendre que nous étions comme chez nous.
Les odeurs émanant de l'atelier ont envoûté nos sens !
Nous avons eu le droit de passer derrière les barrières, lieux interdits aux novices et autres candides.
Force et admiration face aux travaux en cours, que d'explications sur les turbines qui tournent à 33 000 tr/min et autres 6 cylindres en ligne, que d'admiration pour cette bande de joyeux retraités en pleine force de l'âge et qui reprennent goût au travail d'équipe !!!
Nous sommes invités à y passer quand nous voulons, histoire d’affûter les langues ou de mettre un peu de cambouis sur les mains !
En Gros (il ne faut pas l’oublier…Joël), très beau début d'après midi AUX Ailes Limousines.
Tony BELET
Nos guides bénévoles:
Une première réussie!! pour moi Les journées du patrimoine 2017 sont un succès. Nous avons eu dans nos locaux beaucoup de visiteurs et beaucoup de femmes (ce qui nous a grandement étonnés). Ils ont été nombreux à s’intéresser, aux différents projets et ont posé beaucoup de questions à nos adhérents qui ont répondu présents pour cet événement. Cela permet de se retrouver et de partager un bon moment. Coté boutique, nous n’avons pas fait un chiffre d’affaire important, le stock de produits était insuffisant. Les Ailes Limousines ne sont pas bien connues ou inconnues dans notre région, la plupart des visiteurs ne savaient même pas que nous existions et où se trouvait nos locaux ! En conclusion, weekend fort agréable autant pour les visiteurs que pour les adhérents un petit débriefing serait le bienvenu quand même ! Marie-Laure PASQUET |
AHHH, les Journées du Patrimoine !! Je me suis présenté le samedi matin avec la vive intention de faire quelques bricoles agrémentées de quelques discutions avec mes camarades des Ailes lors du déjeuner, ainsi qu'autour de notre chantier de restauration du Djinn SO 1221, mais à peine ai-je eu cette idée en passant la porte, que déjà nous étions le samedi soir ! J’ai été pris dans un flot permanent de visiteurs passionnés par nos activités. Quel bonheur de pouvoir communiquer sur notre magnifique association et nos chantiers de restauration. J'ai aussi été surpris par l'intérêt et l'étonnement des visiteurs pour les machines et l'atelier des Ailes Limousines. Faire découvrir le Djinn à nos visiteurs à été pour moi un moment de plaisir mais aussi l'occasion de donner du sens à notre engagement pour la sauvegarde de notre patrimoine aéronautique et, rendre un peu aux Ailes Limousines ce qu'elles m'apportent le plus, mon sens de la pédagogie à été mis à rude épreuve lors de ce rendez-vous avec le public, c'est un bon exercice de communication. Mais quel bonheur ces deux jours intenses que j'ai partagé en famille, car ma fille qui à voulu me suivre pour le samedi matin... est repartie le dimanche vers 16h00 !!! Je remercie chaleureusement les participants des Ailes pour ce0 week-end de passion aéronautique, 500 personnes sur les deux jours c'est un beau début ! Bravo les amis ! C'est lors d'événements comme Légend'air ou les journées du Patrimoines que nous créons des liens forts entre les membres de l'association, nous avons aussi fait de belles rencontres et de jolies découvertes grâce à nos visiteurs, alors pour moi l'année prochaine, les Journées du Patrimoine sont sur mon agenda et aux Ailes Limousines !
Cyril DUCOURET |
Aéroscopia et Ailes Anciennes de Toulouse, par Jacky Desbourdelles
Jeudi 19 octobre 2017… 06h00, tarmac de Feytiat, une vingtaine de passionnés s’engouffre dans les deux mini-bus. En places gauches, Joël Gros et Michel Boulanger, GPS scotchés sur les parebrises, mettent tous « les chevaux dehors » et 03h30 plus tard, après la joie d’une navigation en patrouille serrée et quelques portions en ambiance IFR (fortes pluies sur l’A20), nous débarquons sous des cieux beaucoup plus cléments dans l’un des berceaux de l’aéronautique française …. « Oh Toulouse » comme le chantait si bien Monsieur Nougaro !
Dès l’arrivée sur le parking du musée Aéroscopia, belle structure moderne et lumineuse ouverte en 2015, le ton est donné : il est là, indémodable, inoxydable, respectable : sa Majesté Concorde prenant sous son delta protecteur le petit dernier du transport aérien militaire : l’A 400 M Atlas. Il nous faudra toute la matinée pour visiter sur deux niveaux l’histoire de l’aviation toulousaine et monter à bord du « Super Guppy » transformé en salle de projection, cheminer à travers l’A300B, puis l’étroit Concorde numéro 1 de série.
Incontournable également, la splendide collection d’avions au 1/25ème retraçant les grands moments de la production toulousaine notamment la saga Dewoitine et Airbus. Au niveau 0, un parcours libre au pied des avions nous fait découvrir pêle-mêle une multitude d’appareils civils et militaires. Mirage III C, Sepecat Jaguar A, Falcon 10, F 104 Starfghter alias le « Faiseur de Veuves », SN 601 Corvette et autres SA 340 Gazelle semblent faire bon ménage.
Intéressant également ces espaces thématiques, ludiques et interactifs et plus particulièrement l’ilot « Archéologie aéronautique » qui recense, recherche, retrouve et fait parler quelques pièces d’épaves de tous les accidents aériens survenus, hélas, dans la région toulousaine.
Midi déjà et pour certains, il est bien loin le « p’tit dej » mais Joël et son équipe avaient tout prévu et après quelques pas au sortir d’Aéroscopia, nous voici tous attablés au restaurant, autour d’un original plateau repas qui nous permet un gain de temps très appréciable. Judicieux ce type de restauration, pour un peu, on se croirait dans « l’aviation à moquette » !
Quatorze heures, plein complet en calories - 06h00 d’autonomie, nous attaquons le deuxième volet de cette journée, un voyage à travers l’histoire de l’aviation dans l’antre des Ailes Anciennes de Toulouse.
Cette association créée dans les années 80 s’est fixée pour objectif la préservation du Patrimoine Aéronautique. C’est une collection unique de plus de cent appareils ! Restaurées, ces machines sont présentées en partie à la suite de leur restauration dans le musée Aéroscopia … situé juste en face… Pratique !
Accompagnés par un talentueux et passionné guide, nous prenons place à bord de la mythique Caravelle pour un petit briefing de bienvenue, puis nous entamons à ciel ouvert, au milieu de ce Mikado aéronautique géant, une riche visite de tous types d’avions, tel; les célèbres Noratlas 2501, T6, Mig 21, Mirage III, Républic F84 G, DC 3 Dakota et tant d’autres ….. Impressionnant également, un des trois derniers exemplaires préservés en France du
Bréguet 765 Sahara ou Bréguet deux ponts, le fameux « Brigitte » en cours de restauration. A l’origine, les Bréguet étaient une famille d’horloger suisse ! A la fn de la visite, cerise sur le gâteau, nous sommes autorisés par notre guide à traverser le magasin … que dis-je le hangar, la caverne d’Ali Baba des pièces détachées avions ; moteurs en étoiles, réacteurs, tableaux de bord, cellules, jambes de train …. à en faire pâlir le plus chevronné des mécaniciens avion ! Ils attendent là patiemment, sur des rayonnages immenses et poussiéreux, des jours meilleurs.
Un rapide passage par la boutique aéro clôturait cette belle journée de visite.
Cap au nord et manche au ventre, Joël et Michel toujours en patrouille, nous ramènent déjà sur le trajet retour. Les commentaires allaient tellement bon train dans le mini-bus que personne n’entendit cette petite voix féminine dire : « au prochain rond point prenez la deuxième sortie » …. et paf …. nous voilà sur la troisième sortie … « Faites demi tour dès que possible » s’écriait la pauvre femme cachée derrière le pare-soleil ! Trop tard, la patrouille explosait !!
Mais c’était sans compter sur le sens aigu de l’orientation de Joël qui, n’écoutant que ses « gyroscopes », faisait fi des consignes de la dame !! Alors débuta de manière impromptue, une troisième visite … non prévue au programme …. où l’on pu admirer de belles et cossues demeures baignées par le soleil couchant sur la périphérie toulousaine !!
Puis, insolent d’aisance dans son recalage radar, Joël nous ramena sur l’axe A 20, stable, avec une maîtrise totale des paramètres ! Le trajet retour s’effectua sans autre souci, la patrouille fut même reformée sur la bretelle de Feytiat et l’on n’entendit plus jamais la pauvre femme !! Au roulage sur la place de Leun, Joël pouvait écrire fièrement sur la page du registre des heures de vol : M.E (mission effectuée) - R.A.S !! Merci encore à Joël et son équipe pour l’organisation sans faille de cette belle journée, on en redemande …. au printemps 2018 !!
1924. Crash de St QUENTIN en Charente
Texte extrait des recherches et écrits de José DELIAS, éminent historien de Chabanais et de sa région. Je le remercie ici chaleureusement.
Avant propos.
Depuis fort longtemps, Papa (il avait 7 ans !) qui habitait dans un village proche de Chabanais (Grène) me parle d’un accident d’avion survenu sur Chabanais en le situant au niveau du champ de foire, cet avion avait pris feu, le pilote et le mécanicien étaient tous deux décédés dans les flammes ? Mais avec le temps ses souvenirs se sont estompés, laissant une forte dose d’imprécision dans sa mémoire !
Voulant en savoir plus et connaitre ce qui s’était passé réellement, je suis allé frapper à la bonne porte, celle des érudits dans ce domaine historique.
Il faut commencer par l’objet du vol de ces aviateurs, très téméraires à l’époque !
En 1908, les frères Edouard et André MICHELIN qui avaient le goût de l’innovation et de la publicité créent un prix, entre autres, dédié à l’aéronautique, le « prix Michelin » puis une coupe internationale « la Coupe MICHELIN ».
Au début, le gagnant serait l’aviateur qui avant le 31 décembre à minuit de l’année en cours aurait couvert la plus grande distance. Dés 1914, le règlement est modifé. Il ne s’agit plus de parcourir « la plus grande distance » (l’aviation à, techniquement, évoluée très rapidement !) mais d’efectuer le plus rapidement possible un circuit de 3000 kilomètres entrecoupé de 15 escales obligatoires.
En juin 1923, trois officiers aviateurs du 34ème régiment d’aviation du Bourget, RABATEL, DESFOURNEAUX et BATELIER (pas de précision sur le type d’avion utilisé ?) tentaient de remporter la coupe en essayant de défier le commandant VUILLEMIN, tenant du titre depuis le 6 juin grâce à un chrono de 27h 12mn 58s pour couvrir l’ensemble du parcours.
Partis de Villacoublay, le sort va s’acharner sur eux et aucun des trois ne parviendra à boucler le circuit. L’avion de RABATEL sera victime d’une panne et le pilote doit le poser dans un champ, il capote à l’atterrissage ! Les mauvaises conditions météorologiques auront raison des vols de DESFOUNEAUX et BATELIER.
A la fin juin 1923, le capitaine GIRIER réalise le tour de France, 2819 km en 20h 41mn 50s et gagne la coupe empochant la prime qui va avec !
L’année suivante, le samedi 28 juin 1924 trois aviateurs partent du Bourget et trois autres de Lyon pour essayer de remporter la célèbre coupe. Le Lieutenant Jean BATELIER, qui « remet ça », part du Bourget le matin à 4h 32mn 17s. L’avion dans lequel se trouve BATELIER avec son mécanicien Jean ARNAUD qui, en arrivant au dessus de la commune de St QUENTIN prés de Chabanais, donne des signes de faiblesse mécanique.
D’après les témoins, le moteur avait des ratées, le pilote désorienté volant à faible hauteur, perdant encore plus de l’altitude en effectuant des virages successifs, cherchant très certainement un champ approprié pour atterrir dans ce bocage Charentais. Il finit par raser les arbres, puis brutalement il se mit à piquer vers le sol pour s’écraser au bord de la Charente, comme l’ont commenté aux gendarmes les faucheurs témoins de la chute, faucheurs qui se trouvaient à 30 mètres du point d’impact de l’appareil, l’appareil pris feu immédiatement avec ses occupants immanquablement pris au piège par les blessures provoquées avec la chute de l’avion ?
Les témoins de la catastrophe accoururent, en prenant des risques insensés ils tentèrent de secourir les aviateurs qui appelaient à l’aide, au milieu des flammes le lieutenant BATELIER adressait d’une main défaillante un dernier appel de secours, mais les flammes empêchaient toute intervention.
Les témoins, François Granet et Pierre Guine se sont jetés courageusement à l’eau prés des flammes et ont recueilli le Lieutenant BATELIER, trop tard, le Lieutenant horriblement brulé décède quelques minutes plus tard.
Dans le même temps, le mécanicien Jean ARNAUD est ramené sur la berge, son corps est affreusement carbonisé, il n’y a aussi plus rien à faire pour lui.
Par une étrange coïncidence, le même jour, un autre accident d’avion s’est produit vers midi à 800 mètres de Chabanais. Le pilote LUTENBACHER du 3ème régiment d’aviation pilotant un NIEUPORT, parti de Châteauroux, suite à une panne moteur à « capoté » ce choc avec le sol détruisant l’avion, mais fort heureusement laissant le pilote indemne.
Nota : C’est peut-être avec cet accident là que Papa fait un amalgame ?
Ce drame peu banal qui c’est produit dans ce petit coin tranquille de Charente Limousine avait fortement marqué les esprits et, le fait qu’il s’agisse de militaires « frappés en pleine action » révèle que les mentalités d’alors portaient les malheureuses victimes en héros. Les aviateurs aventuriers d’alors jouissant d’un immense prestige, très rares étaient dans la population rurale d’alors les personnes qui avaient pu voir un avion de prés, même en vol !
On venait, depuis peu de temps, célébrer dans les écoles les héros des combats aériens de la Grande Guerre !
Le Lieutenant BATELIER était né à Périgueux en 1891, en 1914 il fut versé dans l’infanterie puis en 1917 il obtint son brevet de pilote et fut affecté dans une escadrille d’observation et de réglage des tirs, ses nombreuses missions risquées lui valurent la Croix de la Légion d’Honneur. Après l’armistice, affecté au 43 ème régiment d’aviation, il accomplit de nombreux voyages aériens dont à plusieurs reprises Paris-Marseille et retour dans la même journée. Il prit part au raid Paris-Casablanca, mais prés d’atteindre son but, au dessus des monts du Rif, son avion pris feu et il dû atterrir en toute hâte, étrange prémonition… Il fut aussi recordman du monde de vitesse sur 500km.
Le mécanicien Marcel ARNAUD appartenant aussi au 43 d’aviation était quand à lui originaire de Caen, il était âgé de 20 ans !
La population régionale et les représentants de la municipalité de St Quentin très choqués par cet évènement dramatique décideront, deux mois plus tard et suite à un vote de l’unanimité du Conseil Municipal, d’ériger un monument sur le lieu même de « l’impact » de l’aéroplane qui était devenu un lieu de « pèlerinage » de la population locale et régionale.
Un budget spécial de la municipalité est alloué, mais ne couvrant pas toutes les dépenses, le reste du financement sera assuré dans la commune par souscription publique.
Le dimanche 26 octobre de la même année, soit quatre mois après la catastrophe, impensable d’aller aussi vite aujourd’hui… ! La stèle est inaugurée, toutes les personnalités régionales sont présentes ainsi qu’une foule très nombreuse.
Cette stèle, restaurée il y a longtemps par la municipalité se dresse toujours sur un terrain agricole privé.
Pour clore cette histoire de la coupe MICHELIN 1924, c’est le Lieutenant Ludovic ARRACHART, qui le 30 juin 1924 remporte ce prestigieux trophée aux commandes d’un BREGUET équipé d’un moteur RENAULT de 480 chevaux, en couvrant les 2835 km du parcours en 19h 22mn 26s.
Ce pilote décèdera en 1933 dans un accident prés d’Etampes, en effectuant des photos pour participer à la coupe Deutch de la Meurthe…
Nouvelles du « front »
Le Broussard va rentrer en visite annuelle sous les mains de nos experts en mécanique.
Le Morane 733 avance dans sa restauration, nombres de pièces de « carrosserie » sont peintes dans leur couleur défnitive, ce travail est efectué dans la cabine de peinture des ateliers de la ville de Limoges, un grand merci à eux. Marc, nouvel adhérent, ancien de l’Aéronavale ! à commencé à s’occuper de la vérifcation des diférentes composants moteur et engagera sous peu son remontage.
La soudure de la structure de la cellule du Piper entre dans sa phase de fnition, reste encore beaucoup de travail, notamment celui fastidieux du montage et du collage des nervures et de la structure des ailes, ce qui sera fait dés que la température dans l’atelier aura repris des « couleurs »…
Pour le DJINN, son remontage avance rapidement, avec pour objectif de le présenter à Légend’Air en 2018, actuellement une incertitude se pose à l’équipe chargée de la restauration quand à l’état de la turbine, nous savons qu’elle fonctionne à bas régime, mais nous ne connaissons pas ses capacités à pleine charge?
Et il fait froid dans l’atelier….
Ils nous ont quitté...
Hommage à Alain CHAMOULAUD
Alain, en ce mois de décembre 2017, tu as, dans un moment de forte déprime, choisi de nous quitter, aucun signe extérieur ne nous permettait d’appréhender ce brutal abandon de la vie ! Nous n’avons pas pu d’aider et te soutenir…
Parmi nous aux Ailes Limousines et à Légend’Air, tu étais de ceux qui donnait de ta personne sans compter, ta gentillesse, ton humour, ton contact humain faisaient de toi une personne attachante et appréciée de tous, tu étais un membre très actif doté d’une disponibilité peu commune au sein de notre association.
Tu va bien nous manquer, et l’on cherchera longtemps autour de nous ta présence si familière.
Rest in peace.
Tes compagnons des Ailes adressent leurs sincères sympathies à ta famille.
Notre copain, notre ami Alain Fradet nous a quittés. C’est avec beaucoup de tristesse et de chagrin que nous avons appris son décès survenu le vendredi 12 janvier 2018.
Alain a lutté de nombreuses années avec un grand courage contre une maladie qui a été la plus forte. Il s’est toujours eforcé de ne rien laisser paraître en public même si parfois, son état de fatigue pouvait le laisser deviner.
Nous ne verrons plus sa silhouette à l’aéroport de Limoges Bellegarde, son chapeau sur la tête et son appareil photos à la main, prêt à saisir l’arrivée d’un nouvel avion ou à prendre une photo insolite de ce lieu qu’il a si souvent fréquenté également comme membre ou ami des aéroclubs.
Avec ses blogs, Airactu87 et vudenhaut87, il nous faisait partager sa passion de l’aviation et ses photos aériennes de notre région.
Il a fait partie aussi de l’histoire de Légend’Air en Limousin avec la confection de toutes ces si belles afches, également comme photographe, exposant dans le hangar des aviateurs avec ses livres et ses peintures. Depuis de nombreuses années, il était le responsable de la confection du plateau d’avions tant ses connaissances des aéronefs et des pilotes étaient grandes.
Alain était aussi membre des Ailes Limousines où il venait voir régulièrement le travail de restauration des vieux avions, Président du Conservatoire Aéronautique du Limousin et là également, sa culture et ses connaissances lui permettaient d’enrichir la vie de l’association avec ses amis des Anciens de l’Aérodrome de Limoges Feytiat.
Photographe , écrivain, peintre de talent, il avait été admis au sein des Peintres de l’Air, une association reconnue dans le monde de l’aviation et où ses aquarelles faisaient merveille.
Alain était aussi un passionné de trains et de matériels ferroviaire, mais aussi chez lui où il avait construit un réseau miniature.
A Mireille son épouse, ses flles et toute sa famille si douloureusement éprouvée depuis quelques mois, nous adressons nos très sincères condoléances et nous les assurons de tout notre soutien.
Michel BOULANGER
Brèves de comptoir
Pour le Luscombe, il ne lui reste que quelques jours pour continuer à dormir dans son hangar de St Junien, bientôt ce sera sa fête ! Nombre de pilotes de l’association attendent impatiemment la validation défnitive de son droit de voler sous immatriculation Française, vite, vite…
FR3 Limousin est venu dans nos locaux pour faire un reportage essentiellement axé sur l’historique et la restauration de notre hélicoptère Djinn, puis en direct sur le plateau TV, notre spécialiste es hélicos Cyril à été interviewé, pas assez longtemps à son goût, ce qui est vrai ! Une bonne journée ne sufrait pas…
Le sujet est passé « à la télé » aux actualités du lundi 27 novembre.
Si pour noël ou pour toutes autres occasions, vous voulez faire des cadeaux originaux (teeshirt, mugs, patches et casquettes à notre efgie ; miniatures d’avions et maquettes à assembler) tout cela est disponible dans nos locaux Faure. Cela nous aide à « regarnir la caisse à fnances ».
Les Ailes Limousines et son hôtesse attitrée vous souhaitent de passer de très bonnes fêtes de fn d’année, tout en vous conseillant de ne pas trop abuser de tout ce qui se présente sur la table (victuailles et liquides…) ce n’est pas bon pour préserver sa santé, quoique !
Mangez cinq fruits et légumes par jour, qu’ils disent… s’il n’y a que cela sur la table, vous ne risquez rien pour les jours qui suivent, sauf la faim !!!
MEILLEURS VŒUX à VOUS TOUS pour 2018, et que tous vos projets en attente se réalisent !
N’OUBLIEZ pas de RENOUVELER votre CARTE d’ADHESION !!!
Réservé à ceux qui ont des choses à dire !
Tribune libre