Nous pourrions penser à « enfiler notre pantalon » ou alors dire « à ta santé » mais non, c’est d’un hélicoptère qu’il s’agit! Pourquoi donc s’appelle-t-il ainsi ? Le premier ou la première qui trouve l’origine de ce nom aura gagné une visite gratuite avec guide dans notre atelier pendant que les bénévoles sont « au charbon ».
Ah! Le DJINN, quelle belle acquisition (les membres du bureau et une majorité de sociétaires sont unanimes sur l’achat de ce rare aéronef) Nous allons ici vous décrire succinctement son histoire et ses principales caractéristiques.
La conception de cet hélicoptère a débuté sur les planches à dessin au tout début des années 50 et son premier vol a eu lieu en décembre 1953. Dans la construction de cet appareil tout était innovation et à la pointe de la technologie. Pour preuves, la turbine et la
voilure tournante, celle-ci est entrainée par le flux de l’air compressé de la turbine qui est ensuite dirigé vers le bout des pales de sustentation pour être éjecté perpendiculairement à celles ci, ce qui les entraine en rotation. Système ingénieux qui permettait de se passer d’un rotor de queue anti couple.
Sur les premiers DJINN, le démarrage de la turbine était assez laborieux car il se faisait avec une manivelle à main dont il fallait enlever le support après la mise en rotation autonome, par la suite la manivelle à été remplacée par un moteur de vélo-moteur Lavalette, que l’on lançait par un câble depuis la cabine de pilotage, et comme le petit moteur à essence était capricieux, il ne fallait pas se trouver dans l’urgence…
Le DJINN des Ailes Limousines porte le n° 63 sur 178 produits, construit à Rochefort en Charente par la SNCASO (Société Nationale de Constructions Aéronautiques du SudOuest) mis en activité en juillet 1959, sa carrière au sein de l’armée se termina en 1972.
Premier Hélicoptère Français construit en série et le premier au monde équipé d’une turbine ! Il a participé à de multiples expéditions polaires et battu un record du monde en altitude.
Actuellement en France seul trois sont en état de vol, ce qui ne veut pas dire qu’ils volent, seulement un seul prend les airs quelques fois par an. Pour celui des Ailes Limousines, nos équipes de « restaurateurs » sont bien déterminées à le faire voler dans un délai le plus court possible et ceci très régulièrement. Alors maintenant, au boulot, c’en est fini de l’admirer…
Quelques données techniques :