Morane SAUNIER
MS 733 Alcyon
En premier lieu, il faut préciser que ce groupe d’une dizaine de bénévoles travaillant assidument sur le Morane n’est pas si hétéroclite que les autres, il est constitué d’une majorité de mécaniciens et d’électriciens militaires de l’armée de l’Air à la retraite, dont un de nous venant de Belgique ! Ils sont encore « jeunes », c’est vrai qu’à l’armée on y reste pas très longtemps, particulièrement ceux qui sont partis dans les ex colonies d’Afrique ou l’on fatigue beaucoup plus vite ; les fièvres, le climat, le risque d’un coup d’état, la nourriture exotique, la fête… mais aussi, la rigueur du travail à accomplir dans des conditions parfois extrêmes, vous êtes vite harassés, usés, démotivé…
La discipline du groupe devrait être militaire, je vous rassure, ce n’est pas toujours le cas, mais le sérieux sur le chantier est de mise, notre « guide spirituel » y veille et il nous arrive, sur ses conseils avisés de professionnel, de redémonter le travail apparemment terminé, aucun doute ne doit subsister sur le travail accompli, sérieux militaire le plus total.
Mais c’est une bande de râleurs, de trublions, de « déconneurs », celui qui écrit ces lignes n’est pas dénué de tout défaut dans le même genre! le travail se déroule forcément dans la joie et la bonne humeur. Parfois les histoires de militaires expatriés, sérieuses ou pas, ressurgissent de leur passé et nous font pleurer de rire ou de chagrin, car leur existence a été riche en évènements peu communs et pas toujours « clairs » pour nous les « civils » que nous sommes, et nous sommes minoritaires…
Quand arrive le moment du déjeuner, ayant passé la matinée d’hiver dans un froid glacial, les victuailles sont vite ingurgitées non sans continuer dans les échanges techniques ou plutôt dans des histoires beaucoup moins techniques qui permettent une digestion sereine… ce qu’il nous manque le plus ce jour là, ce sont les bons et copieux gâteaux préparés par Annie, elle se reconnaitra, ces douceurs pour papilles gustatives sont réservées aux équipes du jeudi ! pas de chance pour nous. Notre hôtesse de l’air attitrée pallie parfois à ce manque gustatif, merci Marie Laure.
Les ensembles comme les jambes de train d’atterrissage rentrant avec leurs commandes manuelles et électriques son remontées à neuf, ainsi que les roues et leur freins.
Certains éléments comme la tôlerie, les volets, empennages ont été décapés, contrôlés, redressés, certains rivets changés puis ils sont passés en cabine de peinture dans les ateliers de la ville de Limoges avec qui nous avons signé une convention. D’autres pièces plus imposantes sont en attente de finition.
Les éléments transparents et les joints de la verrière ont été remplacés, le plan central, le réservoir d’essence sont en passe d’être finis et mis en place.
D’autres pièces comme le circuit de carburant sont montés à « blanc » pour comprendre leur positionnement, il est dommage que nous ne pouvions les monter définitivement, car ceux qui ont démonté ne sont pas ceux qui remontent ! ce qui ne facilite pas la reconstitution du puzzle ! heureusement, les anciens mécaniciens militaires ont des connaissances illimitées !
Il reste encore du travail pour l’année 2017 ou, sur les derniers mois de l’année nous espérons être proches de la fin des travaux
Nos mécaniciens motoristes étant actuellement occupés par la révision annuelle du Broussard , ils seront à l’œuvre au printemps pour regrouper le moteur Potez qui au démontage s’est avéré être en très bon état.
La recherche de pièces neuves pour changer celles trop endommagées nous à conduit à parcourir la France pour trouver la rareté indispensable, tels que les pneumatiques que nous avions envisagé de faire fabriquer et les verrières que nous voulions fabriquer avec l’aide de la société Starplast…
L’aventure Morane continue !